Ma grossesse, mon vécu
Comment j'ai vécu et appréhendé ces quelques mois au niveau sport et mental.
5/6/20253 min read
J'avais déjà accompagné plusieurs femmes durant leurs grossesses. J'étais formé pour pouvoir les aider sur le plan sportif et mental grâce notamment à la sophrologie. J'ai essayé de les aider du mieux que j'ai pu, pour que leur grossesse se passe au mieux, avec le moins de douleurs possibles. J'avais compris beaucoup mais je n'avais encore rien expérimenté, je ne pouvais que tenter de me mettre à la place de ces femmes et de les comprendre. Jusqu'au jour où je suis moi-même tombé enceinte. J'ai réalisé à quel point il était important de se préparer à une grossesse. Physiquement, je pense que l'on vit les choses différemment si le corps arrive à suivre. Dans l'idéal, il faudrait avoir une activité physique et sportive avant de tomber enceinte, pour que l'on soit en meilleure forme pour vivre tous ces bouleversements, être suffisamment musclé pour pouvoir porter la charge de poids supplémentaire, être suffisamment mobile pour avoir le moins de douleurs possibles. Je me suis préparée avant de tomber enceinte, notamment au niveau alimentaire en vérifiant que je n'avais pas de carences. L'alimentation joue aussi un rôle très important. L'idéal étant d'avoir mis en place des habitudes avant de tomber enceinte, trop de changements d'un coup pourrait s'avérer être trop contraignant. Ce n'est pas le moment de se lancer dans un régime (d'ailleurs je ne les recommande jamais) mais avoir une alimentation saine et équilibrée ne pourra que vous faire du bien. Dans la mesure du possible bien sûr. On sait que chaque grossesse est différente. Pour certaines femmes, cela peut s'avérer un vrai challenge au niveau alimentaire surtout s'il y a beaucoup de nausées et autres désagréments digestifs.
Pour ma part, je suis contente car j'ai bien vécu ma grossesse. J'ai pu appréhender chaque début de douleur par des exercices adaptés et j'ai ainsi pu continuer mon activité professionnelle jusqu'à mon congé maternité (je me suis arrêtée 15 jours avant le début officiel). Je pense qu'il est nécessaire même si ce n'est pas toujours évident d'être à l'écoute de son corps et de savoir quand il est temps de se reposer. Dans nos vies actives ce n'est pas toujours simple, surtout si l'on a d'autres enfants à gérer. Dans mon cas, il était plus facile de m'occuper de moi car c'est ma première grossesse et j'ai un conjoint très à l'écoute qui m'a soulagé de beaucoup de tâches au quotidien. Ne pas hésiter à se faire aider si on le peut.
Ma grossesse s'est accompagné de beaucoup d'évènements car pendant cette période j'ai du organiser mon déménagement, la vente de mon appartement à Toulouse, mon activité de coach sportif, la venue de bébé et mon mariage. Cela paraît beaucoup et je mentirai en disant qu'il n'y a pas eu des moments de stress mais tout s'est mis en place progressivement et avec fluidité. Aujourd'hui je me rend compte de tout ce que j'ai accompli et je suis plutôt fière de moi parce que j'ai su rester à l'écoute de mon corps. Je voulais à tout prix éviter de me mettre dans le rouge, ne pas risquer un accouchement prématuré ou des problématiques pour moi ou le bébé. Tout s'est bien déroulé.
Côté sport, j'ai vraiment adapté mon activité dès le début de la grossesse. Je ne me sentais pas de continuer à courir (même si ce n'est pas déconseillé en début de grossesse). Simplement je ne le sentais pas, donc je me suis écoutée. J'ai continué à pratiquer du renforcement musculaire, du pilates, yoga, de la mobilité au quotidien pour prévenir d'éventuelles douleurs (lombaires...). Le swiss ball a été un grand allié et je le conseille pour toutes les futures maman. C'est idéal pour se relâcher. J'ai pratiqué beaucoup la marche, cela me faisait du bien chaque jour, physiquement comme mentalement. D'ailleurs côté mental, j'ai essayé autant que possible d'avoir des moments de calme pour pratiquer des temps de respiration, sophrologie, méditation ou simplement prendre le temps de me poser et d'être présente à l'écoute de mon bébé et de mes sensations corporelles.
Prendre le temps de s'écouter physiquement mais aussi mentalement. C'est une période de grands bouleversements et il faut savoir aussi reconnaître lorsque des peurs apparaissent, des appréhensions... Ne pas hésiter à se faire accompagner. Ce que j'ai fait à la fin du 1er trimestre, j'ai ressenti le besoin d'aller voir une kinésiologue et cela m'a fait du bien. S'entourer de personnes aussi qui sont déjà maman et avec qui on se sent en confiance et à qui on peut parler avec bienveillance. D'autres personnes aussi, sans être maman qui sauront nous écouter.
Au moment où j'écris ces mots, il me reste encore 1 mois de grossesse (le plus difficile paraît-il). Je reviendrais après mon accouchement pour vous décrire comment j'ai vécu ces dernières semaines.